Le 01/05/2010 - Le pèlerin des antennes

Petit sujet concernant "Le Pélerin des antennes" !

Si j'ai bien tout suivi, du club il y a:
- Mayeulle avec Pierre Raoux
- Delphine et Cécile
- Moi et un pote (enfin...peut-être !... s'il pleut il devrait être là -_- sinon je le fais en solo ! )

Y en a t-il d'autres ??

Pour ceux qui y pensent déjà, avec quoi comptez-vous partir ?
- Quelle lampe (petite ou grosse) ?
- Quelle nourriture ?
- Quels vêtements ?
- ...

Simon.

Pour répondre à tes 3 questions:

- une bougie
- des racines et des glands
- à poil

C'est toi la bougie !!

Note... ça aurait pu être pire !!

Ouai ouai ouai...
Merci les gars pour cette petite prose!
Pour répondre à tes questions Sîm, et informer du monde:
-lumière: on doit courir 24h, dont plus de la moitié de nuit, en cherchant des balises de temps en temps délicates à trouver=> prendre une frontale qui éclaire bien paraît judicieux
-ravito: on va croiser 3 points de ravito, dont un avec eau chaude (utile pour faire une soupe style bolino). prendre du sucré pour les coups de mou mais ne pas négliger le salé pour tenir la distance (sandwich ou sachet de pâtes...le plus digeste sera le mieux)
-vêtements: ca dépendra de la météo du moment...K-Way et guêtres assez indispensables à mon humble avis, en plus de la tenue habituelle...Pierre prendra un paire de chaussettes supplémentaire, car 24h à mariner dans le même jus, ca peut provoquer de sympathiques ampoules...

Pour l'instant, en matos j'ai:

Sac à dos	540g
Téléphone	85g
APN	195g
Grosse lampe	550g    glouuuupsss !....
Couv. Survie	50g
Imper	300g
polaire	400g
Pharmacie	60g
Camel	150g
PQ (!)	15g
Total	2345g

.... + bouffe + eau = presque 5kg !!!... ça fait lourd non ???

Sur moi:

• Casquette
• Tee-shirt
• Montre
• Boussole
• Short
• Guêtre
• Chaussures de Trail

(Je m'éclate !)
J'hésite à prendre les lunettes et le gps !

Et si le temps est exécrable... je ne saurai pas quoi prendre !!

Est-ce que j'oublie des trucs ?

je suis intéressée pour faire les pélerins. Si quelqu'un cherche une coéquipière!!! bon je le dis de suite: je suis un peu chiante (en couple seulement je crois), pas très bonne orienteuse mais je suis laborieuse et marrante.

Oubliez pas le K Way ...
je vous attendrais autour de 848 m d'altitude

C'est clair... c'est la fête aux escargots... on va se ré-ga-ler !!!

bon courage à tous! soyez braves et dans un moment de faiblesse, dites "rock n roll" et ça repart!!!
grosses bises

Alors qu'en avez vous ramené de votre pélerinage dans les brumes seranaises ?
chez les caméléons , j'ai eu l'écho de contractures géantes et d'ongles disparus au fond des chaussettes ... et encore ils se sont arrêtés au PC2.

chapeau en tout cas à ceux et celles qui se sont lancé dans ce défi !

Pour cette grande course, pas facile de faire un "petit" résumé !

Rappel des faits: Trail des Pélerins = Course d'orientation sur 24h de 110km si on prend toutes les balises sans jardiner. A l'origine, je devais le faire en équipe avec un pote mais je me retrouve à le faire seul suite à son indisponibilité. Sont présents du MUC sur cet évènement : Marc, Cécile & Delphine, Mayeulle et Moi.

Départ Samedi matin (4h10) à l'aérodrome des planeurs du Pic St Loup, il fait bon et il ne pleut pas . On est 68 en tout à partir.

Le départ est lancé par Christian en chaise roulante !... il se fait au trot (faut pas déconner... il nous reste juste 110km à faire .
C'est la queue-leu-leu jusqu'au poste 1 avec une joyeuse pagaille à la "balise": chaque équipe doit prendre en photo la balise avec son coéquipier à côté... vu que je suis en solo, je grille un peu tout le monde en prenant les photos de loin et j'arrive à me sortir du groupe en 2-3 balises.

Les balises sont assez proches (10 minutes de moyenne entre chaque), quelques unes sont délicates mais jusqu'à la 7 je suis bien ! D'autant plus que jusqu'ici on navigue dans la plaine, c'est plat on peut courir. En arrivant sur la 7 un gars jaloux de mon éclairage m'aborde pour s'informer, on discute un peu jusqu'à la balise. Et là... c'est le drame !!! Pour aller à la 8 (1ère antenne, 110m de déniv à faire), au lieu de continuer sur le chemin (qui fait un mini détour), je décide de prendre un autre petit chemin (direct) puis de couper sur les 200 derniers mètres à peine... bref je suis allé m'encastrer dans la végét bien de chez nous, j'ai de-suite compris que ce n'était pas la bonne option, ça ma énervé vite-fait bien-fait et j'ai bourriné comme un malade pour avancer de force dans ce merdier !!!! Je me suis enfin retrouvé sur le sentier à 30m de la balise en compagnie de pleins d'équipes qui étaient certainement derrière moi et le comble... outre mon aspect enfin digne d'un orienteur (sanguinolant de partout), je sens ma veste me chatouiller les mollets... mon sac est grand ouvert, ma casquette et 3 sachets de bouffe (sur 5) se sont fait la malle... (hors de question que je retourne dans la bartasse chercher tous ça)... la blase totale !!!... gros gros coup au moral je commence à me dire que c'est fini pour moi, je n'ai plus grand chose à manger, je ne pourrais jamais aller jusqu'au bout, etc. etc.

Bref, en sortant de la balise je croise Mayeulle et son coéquipier Pierre Raoux qui y vont, je continue bon grès mal grès en bougonnant fortement et en suivant plus ou moins d'autres équipes sans réfléchir à la carte. Finalement j'arrive à la 11 où pas mal de guss jardinent, je la tape direct et m'en vais sans la donner... je ne suis vraiment pas d'humeur !! Je me retrouve enfin seul et passe devant un PC entre la 12 et la 13 où Mister Pociello m'annonce que je suis 1er !!!!! ... c'est pas vrai ??!!... c'est une blague ???... non non !! Ca c'est bon pour le moral... même si je suis de-suite rattrapé par un groupe de 3 sur la 13 qui me lâche avant la 14 (sur une inattention de ma part).

Je continue tranquillement ma course, on passe dans de belles combes pour rejoindre l'Hérault puis la chapelle de St Etienne d'Issensac. J'ai encore le groupe de tête dans le viseur et les entend pour la dernière fois vers la balise 18. Arrivé à cette balise (une grotte bien cachée) j'hésite à prendre un raccourci jusqu'à la 22, Christian ayant insisté sur le fait qu'il serait peut-être judicieux de lâcher certaines balises pour pouvoir finir dans les temps. D'autant plus que 19-20-21 sont les premières balises vraiment hors sentier.

Je déplie la carte et décide quand même de tout taper jusqu'à la 27, premier ravito d'eau. A la 19, je commence à m'en mordre les doigts, j'ai trouvé le muret et tourne autour pendant quelques minutes avant de trouver la croix à 4m de mon premier passage... grrrrrr... je merdouille un peu la suivante et jamais 2 sans 3, je jardine grave sur la 21 en cherchant vainement la croix, là encore sur un muret. Je suis sûr de mon coup mais ne trouve rien , je fini par abandonner avant de devenir fou et de perdre trop de temps. Surtout qu'à partir de maintenant les choses sérieuses vont commencer , il va falloir grimper le roc Blanc (870m de déniv).
Heureusement, sur le trajet je me rend compte que je ne suis pas du tout là où je pensais être... c'est reparti pour la 21 que je trouve finalement sans problème !!

Ca fait 4h que je cours, les premiers ont du prendre une sacré avance sur mes merdouillages (pis ils avancent vite les sagouins). J'attaque donc le Roc Blanc tranquillement. J'ai super faim (c'est l'heure du petit déj) mais je me rationne... il le faut vu ce qu'il me reste, mais c'est mauvais, la montée jusqu'au ravito se fera dans la douleur avec un gros coup de mou !!... je suis cuit !! (au bout de 5h d'effort ça fait mal au moral). Je n'arrive même plus à me concentrer et ne suis pas propre sur l'orientation, Mayeulle et Pierre me doublent juste avant le ravito sur une erreur de ma part.

Enfin en haut du Roc Blanc (6h de course) je m'arrête pour la première fois... ça fait du bien. On vient d'essuyer les premières petites pluies de la journée (ça fait moins du bien). En faisant des courbettes pour le ravito, je sens mon dos me bruler. Mayeulle me file un sandwich (merci !), et m'étale de la vaseline sur le dos (apparemment une belle irritation). Et c'est reparti pour les 65 balises restantes !!

Toujours dans mon coup de mou, je m'accroche à Mayeulle et Pierre. Le programme est simple : on longe les crêtes jusqu'au Pic Baudille en passant par la Séranne. Ca fait long (22 balises pour au moins autant de kilomètres). Le temps de retrouver des forces, je ne suis pas très actif sur l'orientation. 2 autres équipes font le yoyo avec nous sur chaque balise (ils vont plus vite mais alors ce ne sont pas de fins orienteurs !!!). Le rythme est tout de même soutenu, la situation me convient bien je reste donc accroché aux basques de Pierre et Mayeulle.

De temps en temps on arrive à voir un rayon de soleil plus bas dans la vallée, c'est dommage qu'il ne fasse pas beau, ce serait vraiment plus joli !! (Surtout en ce moment... on a déjà traversé quelques champs d'asphodèles, de tulipes et maintenant de belles pivoines ponctuent notre parcours).
La plus part des balises sont simples tant dans l'itinéraire que dans la recherche. On arrive quand même à en jardiner une (la 40) avant d'arriver au Baudille au bout de 65km et 11h30 d'effort. (facile à dire)

Pic Baudille : 2ème ravito, j'ai le dos en feu (j'ai déjà commencé à porter le sac sur le ventre mais c'est vraiment vraiment pas ergonomique). Mayeulle finit mon petit tube de vaseline sur le dos. On se ravitaille puis on repart dans la descente du Baudille. Je vais mieux et trouve qu'on ne descend pas assez vite (Pierre n'est pas super à l'aise dans les cailloux mouillés en descente). Je reste quand même dans le groupe (ça m'a bien été utile pendant mon coup de mou et rien ne dit que j'en aurais pas d'autre !!).
Arrivé en bas du Baudille, forcément il faut remonter . En plus avec des balises de moins en moins sur les chemins, la marche devient éprouvante par moment. Une équipe fais toujours le yoyo avec nous (ils ont un bon moral à toujours doubler les mêmes 3 pingouins qui avancent moins vite qu'eux).

Notre périple nous amène jusqu'à la maison des Plots (au dessus de St Guilhem) et nous fait redescendre sur St-Jean-de-Fos. Cela fait 14h qu'on est parti... je brûle de partout , ça fait bien 3h que je porte le sac devant, je viens de retirer mes guêtres qui m'ont irrité le bas des tibias et j'ai le derche en feu... c'est la fête !... le moindre brin d'herbe tendre qui vient caresser mes irritations aux tibias me sont presque insupportable... les ronces, genêts et autre végétation moins douce me sont carrément insupportable ... c'est pas grave, je serre les dents surtout quand il faut traverser des champs bien touffus !!!

Arrivé au pont du diable, à 3 balises du dernier Ravito (l'église St Silvestre), Mayeulle et Pierre commencent à se déglinguer de partout (enfin... surtout au niveau des genous et des pieds si j'ai bien compris). Il ralentissent leur allure et se mettent en tête d'abandonner à St Silvestre. Ça me fait chier d'abandonner ici alors que je vais bien (mis à part mes irritations). Je décide d'aller à mon rythme jusqu'à l'église pour voir si je suis encore capable de faire les 30 derniers kilomètres. Ça gamberge fort dans la tête. Toutes les minutes je me motive en me disant que c'est possible, que je le regretterais longtemps si j'abandonnais, que ce n'est qu'une question de mental, etc. etc. dans la minute qui suit, je me dis que quand même j'ai le derche en feu que sans vaseline je ne pourrais pas aller loin, que pour l'instant c'est plat, que j'ai pas grand chose à grailler, que la pluie n'a pas l'air de s'en aller, qu'il n'y aura plus de possibilité d'abandon après etc. etc. .... ma tête explose !!

J'arrive finalement à l'église avec l'abandon en tête mais ça me fait rudement chier... mon coéquipier me manque! C'est dans ces moments qu'il est bon d'être 2 pour se motiver. La bonne volonté de Christian n'y fera rien, j'attends Pierre et Mayeulle (qui finissent au moins à 1,5km/h) pour rentrer en kangou !!


Sur le retour, la pluie devient plus drue... ça réconforte dans le choix d'avoir abandonné surtout quand Christian reçoit les appels de ceux qui ont passé le PC3 mais qui demandent à être rapatrié aussi !!

Voilà pour cette petite expédition de 16h10 et je ne sais combien de kilomètres.
Je suis content d'avoir eu toutes les balises jusqu'au PC3 et d'y être arrivé dans les temps pour songer continuer.
Je suis déçu d'avoir abandonné à ce stade alors que je me sentais capable d'aller jusqu'au bout. Mais ce n'est pas grave et je me dis que sur ma prochaine épreuve de ce style, j'aurais quelques armes supplémentaires pour aller plus loin.
En tous cas le parcours était beau et l'organisation au petit poil.

Si une autre édition se dessine, je le referais bien volontiers (mais je commande du beau temps, nom d'un chien).

Simon.

rien d'autre à dire, vraiment chapeau.
Félicitations à tous les courageux (j'inclus les filles bien entendu).

Bravo ce récit est captivant et donne envie de s'y aventurer l'année prochaine...Par contre mayeulle avec de la vaseline...en pleine cambrousse...
Bise à tous

ami de la poesie, bonsoir!!!
Bravo Simon pour ce récit. Je t'avoue que ça m'a pas trop donné envie vu l'etat dans lequel vous finissez....
C'est énorme.
Bravo encore

pour avoir vu les conditions sur place, c'est plus que du respect qu'ils méritent les petitoux!!!!!

respect ! bravo !!!
on a pensé à vous avec ce temps de cochon ...
Bonne récup à tous ...

Effectivement, chapeau bas et respect à tous!

Waou, énorme !! Bravo à tous !!!
Il ne faut pas lire ton article en diagonale car quand on parle d'absence de vaseline et de derche en feu, cette CO avait l'air un un peu bizarre mon cochon...
Encore bravo
La bizette

Votre présidente a survécu? parce que on m'a dit qu'elle avait fini sa course dans un état second ...( ou semi comateux ...)

Mayeulle , je vais peu etre te réquisitionner pour halloween pour jouer aux zombis !